jeudi 29 décembre 2011

Je contrepète si je veux.

C'est noël.

Parés de nos habits qui clignotent, nous continuons d'injecter moult hormones chimiques à Gavroche qui ne sait pas croître tout seul, sous l'oeil desséché du conifère moribond et néanmoins maquillé comme une pute estonienne.

Faut pas confondre sapin qui pique du nez et sapé qui pique du nain.




jeudi 15 décembre 2011

vendredi 9 décembre 2011

Décembre

C'est pas qu'il ne se passe rien, hein. Les péripéties ordinaires se succèdent. Quelqu'un a vomi dans l'ascenseur. Puis un piètre imitateur a vomi dans la cour (petit joueur). Un mégot anonyme a fini sa défenestration entre mes rideaux et mon lit. Ma voisine à orgasmes espace considérablement ses symphonies (je le regrette pour elle, croyez-le bien, pour une fois qu'on entendait autre chose que des hurlements de colère ou des sanglots d'enfants d'un appart à l'autre). Le gardien est parti en vacances trois semaines (dans son appartement, pour soigner sa femme malade. Joie de vivre à tous les étages). J'ai osé redescendre aux poubelles et j'ai pas croisé de rat, mais une voisine (elle m'a fait presque aussi peur, alors j'ai hurlé et je l'ai rouée de coups de pieds avant de sauter dessus sauvagement et là un Bisounours armé d'une kalachnikov, une ceinture d'explosifs à la taille, est arrivé en chantant des cantiques et il a dégommé ce qu'il en restait et je me suis réveillée).

En parlant de dormir, Cosette s'est réveillée en sursaut "parce que Maman yavait une bête qui me courait sur la main". Je préfère penser qu'elle boit en cachette et que ce sont les premiers symptômes du delirium tremens, plutôt que d'imaginer que de sales cafards courent sur ma fille. L'alcoolisme infantile ça doit pouvoir se soigner. Un cafard, ça résiste même à une explosion atomique. Alors.

Bref c'est pas qu'il ne se passe rien. Je choisis juste de me laisser déborder par d'autres aspects de ma vie, genre bassement matérialistes pour la plupart, et j'ai le cerveau en jachère (j'aime bien ce mot, jachère, presque autant que friche. Si j'étais friche, je m'offrirais plein de chouettes jachères). Je regarde pousser mes enfants, ça me prend un temps fou.

samedi 26 novembre 2011

Home is where it hurts





A part ça, comme la vie est un éternel recommencement, j'ai une fuite.

Et comme d'habitude, dans la cuisine, au même endroit que la dernière fois, sur le même mur, mais cette fois-ci groooos soulagement le plafond n'est pas touché. Pas de ploc, donc. (Mes voisins en revanche ils ont le plafond gravement fissuré j'ai l'impression. Chez eux ça doit être la douche permanente vue le nombre de fuites qu'ils m'injectent à l'année, et ça n'a pas l'air de les déranger plus que ça).

En revanche ça touche aussi le mur du salon car mon mur fonctionnant dans les deux sens, il est pourvu de deux côtés (et après on dira que Paris Habitat fait pas bien les choses!)

Bref le découragement me re-gagne mais quand même, pour le principe, en croisant les voisins je leur ai fait part de mon petit souci (je commence à recevoir des lettres anonymes de mon assurance, genre Si tu continues à goutter du mur morue on coupe le robinet, signé le Corbeau), en articulant bien (ça c'est pour le plaisir, car ils comprennent très bien tout en fait, sinon à quoi ça sert d'écouter la télé très fort toute la journée) que ya une fuite chez vous (genre ils ont pas remarqué que c'était Aqua Alta dans la cuisine) merci de réparer la fuite ou je vous envoie la note (ahahaha).

Le jeune homme qui parle toujours pour sa maman (ou pour sa soeur, c'est mignon ces ptites femelles mais ça n'a pas ça de tête, tout le monde le sait) m'a répondu que bien sûr, ils allaient appeler un pompier.

Voilà voilààààààà.....

samedi 12 novembre 2011

Libre-échange

Comme je ne peux hélas m'enorgueillir d'appartenir à une aristocratique lignée fortunée et truffée de châteaux et autres rentes à l'oeil, je suis non seulement obligée de travailler pour me nourrir et nourrir les miens, mais en plus faut que je fasse mes courses moi-même (je vous entends soupirer, je suis bien d'accord, c'est un monde, Marie-Chantal).

Visiblement je ne suis pas la seule. C'est ce qui m'a sauté aux yeux quand je suis sortie, lors des derniers jours fériés, promener mes microbes (c'est l'automne, mamie tousse) aux environs des échoppes qui jouxtent mon logis (Desproges, reviens) voire plus loin.

En bon français, les magasins étaient tellement bondés-pleins-remplis-dégorgeant de populace qu'on aurait pas pu y fourrer une coccinelle, même avec de la vaseline et un chausse-pied.

Je passe sur ce que m'inspire cette folie consumériste pré-festive (beurk) et j'en profite pour afficher sans vergogne une photo prise l'année dernière dans cette belle ville de Genève (ils ont une ou deux boutiques par là aussi m'a-t-il semblé) où l'ire des caissières syndicalistes et autres fourmis soumises à l'écrasant désir du client-qui-a-toujours-raison-et-qui-veut-faire-ses-courses-quand-ça-lui-chante avait pris une forme graphique amusante qui m'avait assez interpelée:





(On remarque en passant que l'acronyme de l'organisme qui proteste forme le joli mot de "LHOM", je trouve que la Formation des Acharnés à Manifester aurait dû se joindre à eux, ça aurait fait LHOM et la FAM, bien que le politiquement correct me pousse à préciser que RIEN n'indique qu'il s'agisse de personnes de sexes opposés sur la photo, la seule certitude c'est que soit yen a un qui a un gros ventre, soit l'autre a un gros cul. Et on s'en fout).

Vous me direz quels joyeux drilles à Genève, c'est drôlement sympa ce genre d'affiches dans la rue, ça change des pubs connes et des affiches politiques fatigantes et ben je suis au regret de vous détromper car il y avait aussi de la merdasse dégoulinante, et puis pas qu'un peu:





Et puis aussi ça:



On reste coi devant tant de poésie et d'imagination.

Gageons que les concepteurs d'affiches contre les extensions d'horaires des magasins et ceux qui prônent la suprématie du ptit Suisse blanc qui ne violerait pas une mouche ne trempent pas leur pique dans la même fondue.

samedi 29 octobre 2011

Tout le monde descend

Allons bon, il paraît que les ascenseurs choient chez mon bailleur social.

Alors ça, ça m'étonne.

Paris Habitat a cru bon de nous rassurer en affichant un mot dans le hall pour nous dire que c'était pas sa faute et que ça allait pas se passer comme ça.

N'empêche j'ai vu un nombre de locataires ma foi fort supérieur à l'ordinaire emprunter l'escalier aujourd'hui...si ça se trouve c'est un complot du ministère de la santé (Pour votre santé, bougez plus! formidable slogan radiophonique qui fait rêver les auditeurs tétraplégiques de France Inter).

(J'ai pas de chute. Du coup chuis dispensée).


samedi 8 octobre 2011

Sisi, la taille, ça compte.

Gavroche est tout petit, mais il est gentil.

(Ce qui doit rappeler quelque chose à quiconque a engendré dans les dix dernières années.)
(Ou qui a lu les Misérables, d'ailleurs.)

Gavroche est bô (très, et je dis ça parce que c'est mon fils, oui), et il n'a même pas peur de transgresser les interdits les plus violents:


Comme Gavroche est tout ptit pour une raison totalement identifiée, c'est-à-dire que la vie est une SALOPE et qu'elle a choisi MON fils pour jouer à Blanche neige et les sept nains (j'ai arrêté les enfants après lui au cas où j'aurais engendré les six autres), je dois lui faire une piqûre tous les jours (dans le cul!) pour l'aider à grapiller les centimètres que sa branleuse d'hypophyse lui refuse. Ce qui au niveau freudien, vous en conviendrez, lui réserve de beaux jours, pas la peine d'avoir tenu le crachoir à Sigmund pour s'en douter.

Alors quand j'ouvrirai un blog pour suicidaires je vous raconterai (pour ceux qui ont la chance de ne pas connaître, car hélas...) la folle ambiance d'un hôpital public (comprendre: fauché) pour enfants, la nuit, quand il n'y a pas assez de lits, pas assez d'infirmières, pas assez de médecins, pas assez d'argent, et qu'on tombe sur une connasse qui sait pas poser les cathéters, et que le téléphone hurle des heures dans le couloir sans que personne d'autre ne réponde, vu qu'ya pas assez d'infirmières, que votre enfant qui pleure, qui pleure, qui pleure, parce qu'il a mal (une salope je vous dis, la nature).

(Message subliminal: votez à gauche).

Mais c'est pas le sujet.(Ouf).

Gavroche a aussi de gros soucis à l'école. Les apprentissages, une fois sortis de la bouche de la maîtresse, semblent soudain changer de langue et se transformer en un sabir sino-ouzbeque au moment de rencontrer son cortex. Alors fatalement, pour rattraper les autres qui eux, pour une raison mystérieuse, ont tout eu en français, il rame (et il a des ptits bras, Gavroche, faut pas se fier à la tonne de muscles étalée sur la photo).

J'en viens donc à ce bonheur qu'est, au quotidien, le fait d'aller à l'école pour Gavroche, qui sait qu'il se prépare une journée à pas comprendre, suivie d'une soirée à faire péter les plombs à sa mère, ponctuée au milieu par la cantine (où c'est pas bon, entends-je de source sûre). Heureusement qu'il y a les récrés et les copains, les toupies et les billes, mais ça pèse pas lourd (ça pèse autant que lui quoi).

Et ben en plus je le force à y aller à pinces à l'école, et c'est à la louche à 1,5km de chez nous, ce qui n'est pas trop-trop sauf que quand on a des pinceaux de lilliput et qu'on est motivé comme pour aller se faire arracher une dent, ça peut être douloureux parfois.

Et là comme ça commence à lui courir sérieusement sur le haricot toutes ces bornes, à Gavroche, il me le dit, et moi je crois que je vais lui faire écrire lui-même la lettre à Paris Habitat pour les motiver à nous bouger plus près de l'école. Ce qui devrait donner quelque chose du genre:

"cétrolouin lékol mairsi."


C'est bon, j'envoie.



PS: Ayé j'ai découvert l'intégration de vidéos Youtube (contrainte et forcée, puisque maintenant si tu veux mettre une vidéo de tes vacances ou de ton cafard ou de ton cul à toi sur ton propre blog t'es obligé de le poster d'abord sur Youtube sinon pouic), alors vous allez en bouffer.


vendredi 7 octobre 2011

Cafard, deuze.



Certains cafards sont plus faciles à éliminer que d'autres.

Et malgré les profs de littérature qui vous assènent lors d'études (sûrement) trop longues que les agonies symboliques ont un pouvoir cathartique, parfois regarder, filmer, jouir? de la destruction d'un nuisible n'a aucune résonnance sur l'état de celui dont les antennes rayent l'intérieur de l'âme, et qui pète le feu.

mardi 6 septembre 2011

Porte nawak

Cette rentrée est placée sous le signe de la porte.

D'abord, Gavroche, 18 kilos, un mètre quinze au garrot (en tirant bien) a réussi à niquer la porte blindée de l'entrée juste en appuyant dessus. Le gond est faussé (interlude pédagogique: on vous a dit à l'école que la porte tournait sur des gonds? Hahaha, je me marre, bande de naïfs que vous êtes, vous vous mettez le doigt jusqu'au milieu de la colonne! (c'est exprès que je ne dis pas d'où part le doigt. J'aime un peu de suspense.) )

En vrai, un gond ça s'appelle une pommelle, même que moi c'est ma pommelle haute qu'il faut remplacer, c'est mon serrurier qui me m'a dit et j'ai tendance à le croire, tout comme je l'ai cru quand il m'a dit que ça me coûterait 200 euros et que vaudrait mieux demander au bailleur de le remplacer après tout il me doit un truc vaguement appelé "Le gîte et le clos" et ça en fait partie, bref inutile de vous dire que mon bailleur en rit encore.

Mais comme j'ai un gentil gardien que je soudoie à grands coups de bouteilles de pinot à chaque fois que je reviens de Vendée (je crois qu'il n'ose pas me dire qu'il est musulman, il doit les revendre) il a dit au bailleur "Elle est gentille" et hop, baguette magique, le bailleur a dit bon, d'accord.

En revanche il n'a pas dit en quelle année, voire quel siècle la réparation était envisagée. Je vous tiens informé. En attendant, je soulève la porte pour l'ouvrir (blindée, donc, la porte, contrairement à moi), je soulève la porte pour la fermer (tiens, toujours blindée depuis ttaleur!) et mon osthéopathe se frotte à la fois les mains et mon dos.

Sinon un gentil voisin m'a informée que ma porte de cave était fracturée depuis trois mois et envisageais-je de la réparer pour éviter qu'elle ne se transforme en local à poubelle bis?

Ben non, j'envisageais-je pas. Vu que ceux qui ont fait ça n'ont pas pris la peine de piquer quoi que ce soit (même ils ont rien dérangé, ou alors ils ont foutu le bordel et tout remis après, merci) et que de toute façon ma cave est de temps à autre touchée par la crue des eaux usées je suis moyen motivée (et pourtant j'ai un serrurier rigolo, il a des histoires sympas mais bon. Par exemple je sais maintenant que Garcimore, tout magicien qu'il est, ben il a eu besoin de mon serrurier pour rentrer chez lui sans sa clé. Ca la fout mal, hein!).

(Oui je sais il est MORT Garcimore, ben ça prouve que j'ai raison: il était vraiment pas doué).

En revanche côté Paris Habitat tout est calme, et c'est visiblement pas demain que je vais la prendre, la porte. Dommage.





jeudi 1 septembre 2011

J'apprends en m'amusant

Où l'on perce enfin le mystère du sourire de la Joconde.



lundi 29 août 2011

Comme des cafards mais qui piquent, en plus petit, et avec des ailes

Suite à l'épisode désespérant où même dans le trou du cul de la campagne tourangelle je me suis fait agripper par un cafard subclaquant, j'ai décidé d'aller toujours plus loin pour vérifier si oui ou oui, j'étais une maudite des insectes. Je suis donc allée en Afrique avec Gavroche sous le bras, lui pour chercher Kirikou (qui comme nul ne l'ignore est le totem de la maison car il n'est pas grand MAIS il est Vaillant - alors que Vaillant, lui, n'a pas grand chose en commun avec Kirikou finalement) et moi pour échapper dans le désordre à un quotidien trop morne, un frigo trop vide, un appartement trop glauque, une absence trop présente (Cosette étant partie mesurer les cafards au Brésil) et tout le toutim de la vraie vie.

Dans l'Afrique où nous sommes allés, il ya plein d'animaux genre des ptits des gros, des méchants des gentils, des qui puent et d'autres qui puent un peu moins, et des qui courent très très vite d'un trou à l'autre sur la plage (et oui je parle bien de crabes), mais celui dont paraît-il il faut se méfier parce qu'il est très très méchant c'est un des plus petits: le moustique impaludé jusqu'au fond de la trompe. Enfin la moustique puisque Monsieur moustique on n'en a rien à secouer, il pique pas. A moins que le palu ne soit une maladie sexuellement transmissible chez les moustiques? Auquel cas ça aurait aussi son importance. Déjà faudrait savoir si les moustiques font du sexe. Alors certes, les femelles moustiques, ça pour sucer elles sucent, les salopes (barrez-vous les mômes c'est pas pour vous par ici). Mais pour la bagatelle je suis sûre qu'elles ont bien souvent la migraine, en tout cas moi j'en ai jamais vu se faire une partie de pattes en l'air, bref, revenons à nos moutons (qui dans le cadre du programme "les Africains n'ont vraiment pas de bol, ils ne peuvent même pas se tricoter un pull bien chaud pour l'hiver" n'ont pas de laine sur le dos là-bas. Donc on (je) les confond avec les chèvres.)

Donc des moustiques yen avait, pour tout un tas de raisons, genre pays tropical, saison des pluies, eaux stagnantes, et de toutes mes fréquentations de vacances, Gavroche y compris, yen a QU'UNE qui s'est fait piquer c'est MOI. Parce que c'était le ramadan et que les locaux bouffaient rien-et que les moustiques voulaient de la vraie bonne protéine, parce que Gavroche a le cul bordé de nouilles et le sang blindé d'hormones de synthèse et que les bestioles ont eu peur d'être ménopausées précocement si elles lui en pompaient quelques millilitres, et parce que c'est pas des vraies vacances sous 40° si t'es pas habillée en combi intégrale avec la peau qui brûle tellement tu t'es mis de l'insectécran spécial tropique à renouveler toutes les huit heures (sauf que toi tu renouvelles à chaque piqûre de moustique donc toutes les douze minutes environ).

Alors tirons des conclusions hâtives: dans une vie antérieure j'ai dû être un iguane ou une grosse grenouille qui bouffait des insectes et maintenant je paie (au sens propre aussi d'ailleurs car pour financer les vaccins exotiques, les boîtes de Malarone et les bidons d'anti-moustique remplis de placebo, faut vendre un rein).

Mais rendons cette justice à la petite côte sénégalaise: j'ai pas vu l'antenne d'un cafard.



samedi 2 juillet 2011

Very dick

Heureusement qu'il est là.

C'est grâce à lui que souvent le pire est évité.

J'imagine qu'il a fallu en interviewer, des tripotées de femmes, pour en arriver à un aussi beau résultat: profilé, ajouré, et puis parfaitement proportionné. Le mien je l'ai depuis dix ans. Je l'ai acheté après mon premier accouchement, parce qu'à la main c'était plus possible. Moins d'énergie, moins d'envie (les nuits sans sommeil, le retour de couche....), l'habitude s'installe, le compagnon n'est pas toujours d'accord pour s'y mettre, la fatigue surtout, bref, j'ai cédé à l'appel de la modernité, du plastique et du plaisir facile, immédiat, sans effort.

Et depuis, quel pied! Rapide et efficace, hop! Besoin de personne, moi! (sur la fin ça secoue quand même pas mal, mais les vibrations ça fait circuler il paraît). Bon évidemment, faut l'entretenir un minimum. Le nettoyer de temps en temps. Ce qui n'est pas désagréable, finalement. :)

Total maintenant je suis accro. Je m'en sers plusieurs fois par semaine (je suis pas la seule. Ma meilleure amie c'est tous les jours. Mais bon, elle a une vie de dingue, faut bien compenser). Quand il tombe en panne, je me démerde pour trouver une copine qui veut bien me prêter le sien. Mais je croise les doigts pour qu'il tienne encore le coup un moment. Regardez-moi ça si c'est pas de la belle ouvrage:





(Je suppute que c'est le filtre de lave-linge qui a gagné le concours Lépine).

Hum.

(ah bah oui mais c'est un peu les vacances, ya relâche).


vendredi 1 juillet 2011

Too hard to resist



Comme on le constate j'ai de grands talents de dessinatrice.

(Désolée mais là l'actualité me brûlait les neurones. Chais pas vous mais moi j'en peux déjà plus).

samedi 18 juin 2011

Tiens, voilà du boudin


Moi aussi je fais ce que je veux avec mon site.




Là, c'est le chat qui m'explique qu'il a vu un cafard mort. (On est très solidaires):



Et là, je prouve que je ne fais pas QUE trucider les bestioles ou me plaindre des voisins, parfois aussi je ramasse du vomi de chat sur un plateau (je suis très prompte à reconnaître le bruit du chat malade, après, il suffit de glisser le plateau d'une main agile et hop! Yapuka remettre le tout dans la gamelle).



(Remarquez l'air joyeux et quasiment pas crispé de la dame. )

Ce post grève rédactionnelle vous était offert par les établissements Feignasse Frères.

samedi 4 juin 2011

Tout le monde dit I love you

Je suis à la campagne. Râââââ. C'est aussi plein de petites bêtes de tout poil, mais curieusement je les supporte bien mieux que dans mon HLM, pour toutes sortes de raisons.

D'abord, là elles sont chez elles. J'ai beau éprouver une haine tenace, irrationnelle et exterminatrice à l'égard des bestioles, je dois reconnaître qu'elles ont un territoire à elles et que bon, si chacun reste chez soi après tout pourquoi pas. C'est pour ça que je ne les tue presque pas à la campagne (sauf les moustiques mais allez-y, osez prendre la défense de ces salopes suceuses de sang. Ha. Et les araignées mais c'est pas pareil, c'est prouvé scientifiquement que si elles vous piquent après vous devenez sinistré du justaucorps et que vous vous mettez à lancer des fils avec les mains et à porter une cagoule. Ce qui est dorénavant interdit en France, soit dit en passant.) Mais évidemment quand elles décrètent l'Anschluss et qu'elles se mettent à envahir la Pologne la cuisine, c'est de la légitime défense de les dézinguer au bazooka. Je trouve.

Ensuite la campagne, contrairement à ma cuisine, c'est grand. Donc si ya une bête ici, je peux aller là, et pas la voir. Chez moi c'est moins évident (chez moi si ya un cafard ici et que donc je choisis de courir là, j'ai de grandes chances de tomber derechef sur un autre cafard. Et du coup je vais où moi? Hein? Oui, à la campagne).

Enfin (notez les années d'études, texte en trois partie, d'abord, ensuite, enfin bac plus nonante pour en arriver là), la campagne j'y habite pas (manquerait plus que ça: et j'irais où en vacances?) donc je m'en fous c'est chez les autres. Elles peuvent grouiller les bêtes. Même pas mal. Chez moi yen a pas yen a moins.

Tout ça pour raconter une anecdote du plus grand intérêt. Dans la salle de bain de la campagne, donc, je me suis lavé les mains (car la campagne c'est assez salissant, ya de la terre partout) et reposé le savon dans le porte-savon. A ce moment là un CAFARD (oui) a surgi de nulle part (ou de derrière la vasque) et s'est PRÉCIPITÉ vers moi. En courant. Comme un fou. J'ai cru qu'il allait me sauter au cou, d'ailleurs je crois bien qu'il a crié "maman!" à un moment. Il a dérapé sur le porte-savon glissant et pof, il s'est retrouvé sur le dos, a battu l'air de ses ptites pattes dégueulasses, plein plein plein de fois et bing, il est mort.

Il-est-mort. En courant vers moi.

Ils me suivent.

Ils m'aiment.

Ils ne me lâcheront jamais, où que j'aille.

Dans le porte savon aux effluves de lavandes, un macchabée aux antennes encore tièdes commence sa lente décomposition, un sourire béat et amoureux aux lèvres. Kafka n'a qu'à bien se tenir.


lundi 23 mai 2011

Purée de fraises

Ca y est. Mon cher bailleur, las de recevoir mes lettres hystériques politico-socialo-énervo-protestato-criticatrices vient de céder et de me proposer un AUTRE appartement.

Sachant que mon argument de poids du moment (et j'y tiens), c'est que mes cafards mon HLM serait entre de meilleures mains en étant attribué à une famille aux revenus plus modestes que les miens (je suis traductrice free-lance, je roule sur l'or - comprendre quand je prends trois semaines de vacances mes finances mettent trois mois à s'en remettre, le front populaire se faisant toujours attendre chez nouzautres les travailleurs de la langue, hein les filles), ben on me propose un peu plus petit pour 400 euros de plus... (Qui en veut, de ma mauvaise foi?Gratuit, à la tonne. Parce que 900 euros et des brins d'herbe pour 62m2 ça reste hélas très raisonnable pour Paris. Mais j'aime me vautrer dans ma mauvaise foi, elle sent bon comme un champ de fraises au printemps).

Jusque là dirons-nous pas de souci. 900 euros, je peux, évidemment faudra arrêter l'achat compulsif de chocolat livres de philo sur une base quotidienne mais diantre! Même pas mal.
Perdre quelques mètres carrés, pourquoi pas, tfaçon ma fille est toute mince et Gavroche refuse obstinément de grandir, le chat se déssèche en vieillissant et je viens justement de perdre 769 grammes, je sens que ça vient.

Donc me direz-vous, t'es dans les cartons et c'est la fin de ce si joli blog? (Remarquez dans les ascenseurs des PLS - un gros mot pour dire "immeuble un peu plus cher, donc un peu mieux nettoyé qu'une HLM", ya sûrement des trucs intéressants).
Ben non.

Parce que dans mes incessantes jérémiades épistolaires (et paraît que les timbres vont encore augmenter, je suis mal), yavait aussi écrit très gros et surligné pour faire saigner les yeux "merci de me rapprocher de l'école des enfants siouplaît, le budget semelles ne suit plus".

Alors je m'y connais à peu près autant en géographie que Candy Neige en gode-ceinture (ah vous l'attendiez la référence à DSK? Ben non, elle passera pas par moi), mais je peux affirmer que le nouvel appart il est dans une fourchette comprise je dirais entre trois mille et douze millions de kilomètres de l'école (oui, à Paris aussi, mais même pas dans le 18e tu te rends compte?) (Oui, quand je passe au tutoiement je suis sauvagement émue).

Donc à pied ça va être chiant. En métro ça va être trois changements. En bus ça va être contrariant. Et en voiture ça va être accident (c'est pas juste pour la rime, je vous promets).

Quant au fait que l'appartement soit élégamment niché dans une paradisiaque oasis de calme aux effluves de noix de coco entre les maréchaux et le périph', c'est un détail.

Je récapitule: plus petit. Plus cher. Plus loin. Et quasi avec vue sur le périph'. Ya comme un char d'assaut dans mon champ de fraises.




lundi 9 mai 2011

Oh la la

Des nouvelles, vite, en passant, parce qu'on ne sait jamais, si ça se trouve les blogs mal entretenus ils les jettent à la poubelle un peu comme moi je fais avec les jouets qui traînent dans la chambre de Cosette et Gavroche alors que je leur ai dit cent fois de RANGER. Et d'ailleurs dans ces cas-là parfois j'en arrive à jeter des trucs comestibles dans une autre vie et à qui dame nature a fait le merveilleux cadeau de la vie (c'est-à-dire qu'ils se reproduisent, voire se laissent pousser les poils, et collent, mais collent). D'un autre côté un blog poilu voilà qui serait original.

En fait il ne se passe pas grand-chose dans mon HLM en ce moment: l'ascenseur est en panne depuis un bon mois, ya une fuite devant la porte de ma cave, où j'ai failli périr d'insuffisance respiratoire (c'est l'apnée ou l'asphyxie, choisis ton camp camarade, on pourrait en faire un camp d'entraînement rétroactif pour les pioupious de la guerre de 14, ya l'odeur, les détritus, les rats, les coulures, la mitraille du vide-ordure, ça manque juste un peu d'Allemands mais on va pas chipoter), Ginette attend son aide-ménagère plantée dans le hall maquillée comme une prostituée estonienne (mais de 200 kilos et en déambulateur, des amateurs?), l'escalier pue pour rivaliser avec la cave, les voisins hurlent (c'est le printemps), les chats braillent (c'est le printemps), l'élagage des trois pauvres arbres devant ma fenêtre a été si violent cette année qu'ils ont décidé de décéder, le Monsieur très grand, très noir et très souriant du 7e adore me dire qu'il me trouve très jolie avec des yeux qui sentent le cul quand on est coincés dans l'ascenseur, bref tout va bien.

A très vite.

samedi 23 avril 2011

Je dis graisse

Je ne comprends même pas comment j'arrive à entretenir ce blog, moi qui suis une sinistrée de l'informatique et des nouvelles technologies. Moi qui ai une crinoline dans la tête et qui prendrais volontiers un fiacre pour aller voir la dernière pièce de Msieur Hugo. Bref, ça me dépasse, mais peu importe, ce qui compte c'est le résultat et je suis donc dans le bain de la modernitude et si ya que la tête qui dépasse de la bouée, après tout c'est pas bien grave.

Ce n'est que très récemment que j'ai trouvé le bouton qui me dévoile ce que les gens qui vivent sur la Toile (toi, madame, mademoiselle, monsieur, martien ou pissenlit transgénique, everybody's welcome) ont tapé comme mots clés pour parvenir jusqu'à la maison de mon cerveau.

Et là, ce soir, j'ai regardé, et ben ya DEUX entrées "bouille à baise et tête de con".

Je vais adorer cette fonction.

(C'est ptête quelqu'un qui cherchait mon gérant? Il a disparu.)

mercredi 20 avril 2011

You've got mail!

L'inénarrable Paris Habitat a décidé de contribuer à la déforestation de l'Amazonie et à la contamination de l'Amazone par déversement intempestif d'encre moche et nous a envoyés, à nous autres heureux locataires contents (je suis heureux d'être un Delta) une brochure intitulée: "La médiatrice du locataire".

C'est dans l'éventualité hautement improbable (je vous dis qu'on est content) où on serait pas ravis d'être posés dans un élevage de cafards entre le vide-ordure et le parking, et qu'on aurait une récrimination à l'encontre de Paris-Habitat, ben au lieu d'aller direct à l'antenne casser la gueule à la gérante avec la poignée de l'ascenseur qui nous est restée dans les mains (message personnel: l'ascenseur est en panne) on doit maintenant passer par la médiatrice. Qui je cite "peut être sollicitée dès lors que votre problème n'est pas réglé ou que la réponse ne vous donne pas satisfaction."

Elle va bien rigoler la médiatrice. Qui me rappelle singulièrement le bouc émissaire des romans de Pennac, vous savez, le type qui travaille dans une maison d'édition et dont le métier est de recevoir les auteurs évincés, voire de se faire casser la gueule à l'occasion (Au bonheur des ogres et les merveilles qui suivent).

Bref. Voilà à quoi ressemble la première de couve du chef d'œuvre:




Je remarque que la médiatrice est blonde. Alors que le locataire (qu'a pas l'air si pas content que ça finalement) est un homme. La médiatrice n'a pas de dents (donc si vous tapez dessus, elle ne vous mordra pas, c'est toujours bon à savoir). Le locataire, lui, est muni d'une grande unident blanche, est très très souple du poignet (sisi, je vous assure, j'ai essayé le petit mouvement de torsion pour avoir les doigts bien en face du dessinateur comme ça c'est vachement dur mine de rien quand on est en biais). Mais surtout il est très mal dessiné. ALors c'est bien la peine qu'on allonge des 500 euros par mois fois trois milliards sans pratiquement rien coûter en frais d'entretien des immeubles (message personnel: il continue de pleuvoir dans la cave) pour que Paris Habitat aille faire dessiner bénévolement ses prospectus d'auto-satisfaction par des enfants de maternelle même pas chinois (les ptits chinois en maternelle ils savent déjà dessiner les patrons pour Gap et Levis, eux.)

Je passe sur le goût vestimentaire du locataire, qui visiblement est allé faire un tour dans les années 80 pour s'acheter son futal. Et sur le regard dans le vide de madame la médiatrice qu'on est même pas déjà arrivés à la page 2, je la soupçonne d'être un robot ou une poupée gonflable. Et de s'être fait offrir une écharpe en PQ pour la fête des mères (mon Dieu faites qu'il pleuve).

Voici la page deux.





Alors là on voit la médiatrice du locataire, son écharpe en PQ fermement arrimée, qui fait moins sa fière plongée dans une foule de locataires pas contents (et toujours aussi bien dessinés). Les gens du premier plan (surtout la femme blonde, là, à gauche) ont le regard carrément inquiétant, c'est d'une violence tellement insoutenable que l'artiste (hahaha!) a préféré mettre du flou pour pas choquer. En effet, il semble évident que la pauvre médiatrice-robot va se faire lyncher voire bouffer crue par ces individus sans âme et sans confort dont le sourie figé échoue à cacher la soif de sang que seul du plasma bien frais de médiatrice du locataire pourra étancher (j'aurais dû faire scénariste pour Scream).
Ca vous fait pas un peu penser à ça?





C'est les enfants du "Village des damnés", un des films que je regardais en boucle quand j'étais petite, et où les enfants très très méchants font vraiment de grosses bêtises étant donné qu'ils sont moitié extra-terrestres, moitié américains. (On note le même genre de mixité réaliste chez eux que dans le dessin de la brochure soit dit en passant).

Ben ici c'est pareil, sauf que les locataires ils sont moitié pas contents, moitié mal dessinés.

(On notera au passage la grande mixité ethnique qui règne dans les dessins de Paris Habitat. Qui me conforte dans l'idée que l'enfant de maternelle qui a commis ça doit habiter Neuilly, en plus de pas être chinois).





Dans la page trois la vie est bien compliquée. Le couple voudrait bien écrire à la médiatrice du locataire, mais il a pas de papier, pas de stylo! Heureusement, un gentil monsieur de Paris Habitat (il n'est cependant pas précisé où se procurer cet accessoire fort utile) leur tend un FORMULAIRE. C'est la fin des souci pour monsieur et madame Lagroy de Croutte de saint Partin, qui vont enfin pouvoir écrire à la dame (ils n'ont toujours pas de stylo, mais on va pas s'arrêter à des détails, la dame n'a pas non plus de dessous-de-nez, de bras droit ou d'épingle dans son chignon, et est-ce que ça gêne quelqu'un? Et Monsieur sans tronc, il dérange?)

Bref, la vie est belle, tout comme pour ce digne vieillard du dessous (il a les cheveux gris, c'est un code) qui va enfin comprendre où mettre son nom, là, en bas de la page blanche où ya rien écrit, vous inquiétez pas papy je remplirai après on a l'habitude - ah bravo la médiatrice du locataire, dès que tombe l'écharpe en PQ les scrupules disparaissent on dirait, c'est pas joli joli.

Mais qu'il est long, ce post.

Enfin, dernière page, on retrouve la locatrice du médiataire ou l'inverse, je sais plus il est tard, qui lit tranquillement son courrier:






(Notez qu'elle est payée grassement, elle a les moyens, elle, de se payer des stylos et une jolie affiche blanche en lévitation pour décorer son mur), tandis que Monsieur Tout le Monde en kimono déverse sa bile non sans avoir chaussé ses moches lunettes Affreux Loup.

C'est tellement pathétique que même Marianne sur le timbre (zavez compris bande de dégénérés d'assistés sociaux des HLM? Faut mettre un TIMBRE sur votre lettre au Père Noël!!) elle fait la gueule.

samedi 2 avril 2011

Comme le dit Pénélope...

...ma vie est tout à fait fascinante.

Comme je suis traductrice (quand ça va, trouductrice quand ya du mou), j'ai l'occasion de travailler pour des clients tout ce qu'il y a de plus funky.

Or donc, un boss à moi (que je ne nommerai pas, même si c'est pas l'envie qui me manque mais bon, comme dit le vieux proverbe chinois, si tu chauffes la nouille au patron t'auras bientôt plus de beurre à mettre dans les épinards), désignons-le par l'habile pseudonyme de J., fait rien qu'à rire de la mort prochaine du petit artisanat traductouilleur aux mains du désolant (et souvent désopilant) Google trad.


Au début je me suis rebellée, instinct de survie oblige. Quoi, mais ces machines ne seront jamais au niveau du cerveau humain qui est quand même capable d'inventer la mine antipersonnelle, la Star Academy et les centrales nucléaires qui fondent dans la bouche pas dans la main. Laissez-moi rire.

Et puis j'ai été obligée d'admettre que le temps où lesdites machines traduisaient "gentle cycle wash" par "gentille bicyclette lavable" était révolu.

Donc cher public, parce qu'on est le 2 avril et que ça se fête, en exclu UN IGUANE IN MY LIFT rien que pour vous.
Je vous livre des extraits du post du 2 mars, pas tout ce serait de la gourmandise. Mais le meilleur est en couleur et si ya des non-traducteurs ou non-anglophones qui passent par là, vous pouvez y aller direct (ya quelqu'un?)
Ca donne:

Suffice it here to move a bit, lifting a tad, rotate to one micron certainly win the jackpot.

The jackpot has six legs and two antennas, and if he is aware that the drool at the corner of my lips, lightning in my eyes and swear hysterical represent a danger to its shell, it plays dead. Flat on his stomach. That is to say he closes his eyes really hard and it stops moving, very strong too. This suits me, because when he realizes that on one hand I'm barefoot and so I'm not going to trample, and secondly it is not that far from library and that by its six legs around his neckhe can save his Malpighian tubules (throws it, huh?), well he shoots and he is doing, obviously.Except when my survival instinct is right in my instinct nerd and I threw him in Les Miserables through the mouth, but I always regret it because after the book should be washed, not wet and I love Hugo. And fall on a piece of antenna between Jean Valjean and Thenardier, it breaks the mood a little barricade.

For this reason I avoid travel covers, aprons and other washing machines at home, it would be a pity to disturb them. Except when I have no choice. Like yesterday, for example, where I moved a few centimeters above the dishwasher, and well it has not missed:




Pour les non-anglophones, j'ai demandé à Google trad de retraduire les passages en rouge en français (il fait ça si bien):

Sauf quand mon instinct de survie est juste dans mon instinct nerd et je l'ai jetédans Les Misérables par la bouche, mais j'ai toujours le regretter, car d'après le livre doit être lavé, mais pas mouillé et j'aime Hugo. Et tomber sur un morceau del'antenne entre Jean Valjean et Thénardier, il rompt l'humeur d'une petite barricade.

Pour cette raison, je éviter Voyage, tabliers et autres machines à laver à la maison.

Bon allez je vous laisse, faut que j'aille jeter le dernier Houellebecq par la bouche.


lundi 28 mars 2011

Girls we wanna have fuuuun

Une de mes citations préférées du répertoire français:

"J'en ai rêvé si fort que les draps s'en souviennent".

(merci Méchant-Héry).

mercredi 16 mars 2011

Actu cafardeuse

Je suis très occupée.

Entre autres, parce que l'actu, qui en tue beaucoup en ce moment, me fait vivre. C'est du Darwinisme journalistique. C'est moche, mais il est certain qu'au pays des Bisounours, j'aurais beaucoup moins d'articles à traduire.

En passant, et comme le nucléaire est à la mode de chez nous, je tiens à souligner que d'après vous, QUI est le seul capable de survivre à une attaque atomique? Gaspard le cafard. Si ce n'est pas la preuve que tels les ongles de pieds de mes enfants négligés par une mère au bord du burn out, ces bêtes-là sont le mal incarné.

Les gens, les animaux, les plantes, couic, mais Gaspard, non, tout content, et hop, il est maître du monde. D'ailleurs, j'ai des preuves.

Et moi j'habite avec ces créatures-là. Pouah.

mercredi 2 mars 2011

Kinder surprise

Il suffit, ici, de déplacer un tantinet, de soulever un chouïa, de faire pivoter un micron pour à coup sûr gagner le gros lot.

Le gros lot a six pattes et deux antennes, et s'il a conscience que la bave au coin de mes lèvres, les éclairs dans mon regard et les jurons hystériques représentent un danger pour sa carapace, il fait le mort. A plat sur le ventre. C'est à dire il ferme les yeux très fort et il ne bouge plus, très fort aussi. Ce qui m'arrange, parce que quand il se rend compte que d'une part je suis pieds nus et que donc, je ne vais pas le piétiner, et que d'autre part il n'est pas si loin que ça de la bibliothèque et qu'en mettant ses six pattes à son cou il peut sauver ses tubules de malpighi (ça en jette, hein?), ben il se tire et il s'en tire, évidemment. Sauf quand mon instinct de survie a raison de mon instinct d'intello et que je lui jette les Misérables en travers de la gueule, mais je regrette toujours parce qu'après il faut laver le bouquin, et j'aime pas mouiller Hugo. Et tomber sur un bout d'antenne entre Thénardier et Jean Valjean, ça casse un peu l'ambiance barricade.

C'est pour cette raison que j'évite de déplacer couvercles, tabliers et autres machines à laver chez moi, ce serait dommage de les déranger. Sauf quand j'ai pas le choix. Comme hier, par exemple, où j'ai déplacé de quelques centimètres le dessus du lave-vaisselle, et ben ça a pas raté:



Remarquez que la bête est sur le dos. Un cancrelat de l'Actor's Studio, qui trouve que ça fait plus réaliste de jouer les macchabées les quatre fers en l'air? Ou un cas de cafard exhibitionniste kiffant à l'idée de me mettre son gros (sa grosse?) tubule sous le nez? Ben imaginez-vous que même pas. Il était VRAIMENT mort (oh, j'aimerais tant que ce soit la fin du cafard de mon lave-vaisselle! Dieu des cloportes, ayez pitié de mes nerfs!) Du moins j'espère parce que je l'ai aspiré, et s'il était pas cané il est en train de faire la teuf dans le sac de l'aspirateur, ou d'y pondre tranquillement des milliards d'oeufs dont le sang impur ne manquera pas d'abreuver les sillons de ma douleur. Bref. J'aurais aimé je crois pouvoir me dire que j'étais tombé sur un insecte obsédé, un déviant au milieu de ces foules grégaires qui ne vivent que pour mourir et ben même PAS!

Sachez que les cafards se reproduisent dos à dos. Si c'est pas pitoyable.

Ce qui prouve deux choses:

tout d'abord, ils doivent grave se faire chier au lit. Ben oui, imaginez-vous baiser dos à dos. A moins de tapisser toute la chambre de miroirs, ça doit être limite barbant (j'en vois, salut les filles, qui se disent oui mais parfois on doit pouvoir en profiter pour s'épiler ou regarder Desperate Housewives quand ça dure trop. Certes. Mais ne me faites pas croire que ça rend la chose moins pathétique).

Et l'autre chose que ça prouve, c'est que les cafards sont en fait réellement des obsédés et insolents et vulgaires avec ça. Parce que quand ils font le mort sur le ventre, en fait, c'est pour le coup qu'ils me la montrent grave.

PS: Ayé, on sait enfin d'où vient l'expression "faire un enfant dans le dos", du coup.

vendredi 18 février 2011

C'est bête, ah, bon dieu!

Après un iguane dans mon ascenseur, un cafard dans mon imprimante (ou au choix lave-vaisselle/bureau/couloir/tapis/ya guère que dans mon cul...mais je m'égare) et un rat dans ma cour, j'ai trouvé, par un moche matin d'hiver, une coccinelle dans mon tiroir à culottes.




Les paris sont ouverts. Était-ce un mâle féru de franfreluches dentelières et en quête de sensations? Une femelle qui se croyait perdue dans un magasin de lingerie géante? Un message poétique envoyé par mon ange-gardien, qui ainsi me faisait savoir qu'une coccinelle ne fait pas le printemps, certes, mais qu'il reste de l'espoir et que la vie peut-être rouge avec des points noirs et que si ça, ça donne pas une occasion d'espérer, alors quoi?

Je ne le saurai jamais. D'abord la coccinelle, elle était crevée. Et puis Gavroche l'a emportée pour la disséquer et faire des expériences en vacances. Si ça se trouve, c'est exactement ce qu'un petit diablotin est en train de faire avec mon ange-gardien, d'ailleurs.

Sinon comment expliquer ce courrier de Paris Habitat, poussé au cul par monsieur Philippe Jacquot que Monsieur Mano (Le grand chef des apparts à la mairie de Bertrand) a sollicité après un des mes multiples courriers vengeurs, qui dit:

"Je vous informe que mes services n'ont enregistré aucune demande de logement à votre nom".

"Je vous informe que mes services n'ont enregistré aucune demande de logement à votre nom".

Mais à la mairie du 18e, ils ont une pièce ENTIÈRE remplie de demandes de logements à mon nom! Il paraît qu'ils envisagent de me dédier un square, avec la statue d'un iguane géant, tellement ma persévérance fait plaisir à voir. Dans les grandes école, des étudiants appliqués apprennent mes missives par coeur, dans l'espoir de savoir, eux aussi, un jour, écrire la même lettre sous sept cents formes différente sans jamais répéter la même phrase!!!!

Ah, Philippe Jacquot, j'ai l'air de rigoler comme ça, mais je t'assure, c'est nerveux.

lundi 24 janvier 2011

Nuit grave.

Dimanche, alors que je me traînais les savates pour rentrer chez moi, les godillots alourdis par les vestiges d'un peu affable virus gastro-entérochiant, décomposée et blafarde, le moral dans les bas de contention et la mèche aussi crépue que grisonnante (ça fait envie, hein), je me fis héler- -que dis-je, alpaguer, accrocher, capturer même - par Ginette.

Ginette, immense baleine aux contours flous, appuyée sur son déambulateur rafistolé au gros scotch noir (ça va péter, mon Dieu faites que je ne sois pas là le jour où ça va péter), amarrée au milieu du Hall, se mit à claironner d'une voix de cor de brume mâtinée d'une arrière-gorge de lavandière poissarde, BONJOUR MON PTIIIIIIIIIIIIIIIIIIT faut aller me chercher des cigarettes elle s'ra gentille!

Alors d'habitude, oui, elle est assez gentille, elle tient les portes aux mémés, elle sourit aux marmots et elle donne la piécette à la bonne cause. Mais les lendemains de gastro qui chiantent, elle a la gentillesse parfumée au smecta et elle veut plus trop qu'on l'emmerde.

Hélas. J'ai tenté un timide "Écoutez là Ginette ça va pas être possible, je suis malade et..."
Et vlan!! La bonde s'est ouverte et une cascade de mots dépoitraillés m'est tombée sur la tête. Ginette s'est mise à beugler "Mais moi je suis handicapééééééééééééée je vais MOURIIIIIR (je vous mets les majuscules mais vous en prendrez jamais autant dans la vue que ce que j'ai pris dans les oreilles) je suis MALAAAAAAAAAAAADE..."

"Mais Ginette, ai-je tenté (vraiment pas motivée) en tentant de respirer dans cette déferlante baveuse, c'est DIMANCHE! Le tabac est fermé!"

Et là pof! Miracle, le robinet s'est fermé d'un coup sec, Ginette a sorti son larfeuille, m'a collé six euros dans la pogne et m'a dit tranquillement "Mais porte de St Ouen yen a un d'ouvert le dimanche, c'est pas loin."

C'est comme ça qu'au lieu de me recoller au plumard devant une improbable série constipante à mâcher tranquillement du riz au smecta je me suis retrouvée porte de St Ouen à acheter des Rothmans bleues, que j'ai même pas pu en carotter une ou deux, je fume plus depuis dix piges.

Fumer tue? Je demande à voir, moi.


lundi 17 janvier 2011

Désolée...

...mais en ce moment, je suis coincée dans l'ascenseur.

Odon et moi, on se fait un morpion.

(Oui, j'ai décidé d'appeler l'iguane Odon).

(Je fais ce que bon me chante, je suis maîtresse de cet endroit, HAHAHA, si je veux je déclare la dictature absolue et je décrète que tous les mercredis c'est ma fête et qu'il faut m'abreuver de chocolat et vaporiser du Baygon tout autour de moi quand je me déplace, et jeter ces jolis grains de mort-aux rats roses sur mon passage. Et j'ai droit de vie et de mort sur tout rampant qui ose se présenter devant mes yeux. Et si je veux je peux exercer un droit de cuissage sur le gardien, mais franchement, non en fait. Non non, n'insistez pas, même pas pour de l'argent, faut pas déconner, ya des limites à la déprime. Je vais lui filer des étrennes déjà, ça va bien).

Vous pouvez disposer.


samedi 1 janvier 2011

Sous le signe du cafard

A une heure vingt-huit ce premier matin d'une année qui, pour être nouvelle aux yeux des adeptes du calendrier grégorien, n'a rien pour augurer de lendemains qui chantent ailleurs qu'à La Star Ac, c'est-à-dire en amateurs et sans but plus noble que celui d'être vus et reconnus pour ce qu'ils ne sont pas, j'ai célébré le premier jour du reste de ma vie de locataire de ce HLM de déprime en écrabouillant un gigantesque cancrelat affolé.

Je crois que j'ai eu leur chef.

A moins que...

Celui qui part tout seul, en éclaireur, pour les autres, affrontant tous les risques, celui de se faire surprendre et aplatir par une chaussure (ou une boîte en carton en l'occurrence), prospecter s'il n'y aurait pas de quoi nourrir la tribu dans les confins oubliés d'un radiateur qui fuit et dont la chaleur humide est propice à la profusion de vermine et autres champignons, celui-là, pour impressionnant qu'il fût (et je ne souhaite pas même paix à son âme, je m'en tamponne les antennes, j'ai d'autres cafards à fouetter en ce moment que de pleurer sur un insecte), avait-il la moindre chance d'être un jour un chef?

Ca m'étonnerait. Quand on est malin, on ne s'expose pas, on envoie les autres, et on en tire les conclusions qui s'imposent. Il a succombé? Après tout, il s'était lancé, et il aurait été le premier à jouir du butin si les antennes de la chance lui avaient souri.

En gros, j'ai écrabouillé un Kerviel. Il a pris pour tous les autres, seul coupable, seul responsable. Il repose dans la poubelle, les entrailles collées à une boîte de dentifrice vide. Mais la machine et toujours là, et grouille dans l'ombre. Elle m'attend au tournant d'une tisane irréfléchie, ou d'un petit déjeuner comateux.

Bonne année!