jeudi 29 décembre 2011

Je contrepète si je veux.

C'est noël.

Parés de nos habits qui clignotent, nous continuons d'injecter moult hormones chimiques à Gavroche qui ne sait pas croître tout seul, sous l'oeil desséché du conifère moribond et néanmoins maquillé comme une pute estonienne.

Faut pas confondre sapin qui pique du nez et sapé qui pique du nain.




jeudi 15 décembre 2011

vendredi 9 décembre 2011

Décembre

C'est pas qu'il ne se passe rien, hein. Les péripéties ordinaires se succèdent. Quelqu'un a vomi dans l'ascenseur. Puis un piètre imitateur a vomi dans la cour (petit joueur). Un mégot anonyme a fini sa défenestration entre mes rideaux et mon lit. Ma voisine à orgasmes espace considérablement ses symphonies (je le regrette pour elle, croyez-le bien, pour une fois qu'on entendait autre chose que des hurlements de colère ou des sanglots d'enfants d'un appart à l'autre). Le gardien est parti en vacances trois semaines (dans son appartement, pour soigner sa femme malade. Joie de vivre à tous les étages). J'ai osé redescendre aux poubelles et j'ai pas croisé de rat, mais une voisine (elle m'a fait presque aussi peur, alors j'ai hurlé et je l'ai rouée de coups de pieds avant de sauter dessus sauvagement et là un Bisounours armé d'une kalachnikov, une ceinture d'explosifs à la taille, est arrivé en chantant des cantiques et il a dégommé ce qu'il en restait et je me suis réveillée).

En parlant de dormir, Cosette s'est réveillée en sursaut "parce que Maman yavait une bête qui me courait sur la main". Je préfère penser qu'elle boit en cachette et que ce sont les premiers symptômes du delirium tremens, plutôt que d'imaginer que de sales cafards courent sur ma fille. L'alcoolisme infantile ça doit pouvoir se soigner. Un cafard, ça résiste même à une explosion atomique. Alors.

Bref c'est pas qu'il ne se passe rien. Je choisis juste de me laisser déborder par d'autres aspects de ma vie, genre bassement matérialistes pour la plupart, et j'ai le cerveau en jachère (j'aime bien ce mot, jachère, presque autant que friche. Si j'étais friche, je m'offrirais plein de chouettes jachères). Je regarde pousser mes enfants, ça me prend un temps fou.