samedi 18 juin 2011

Tiens, voilà du boudin


Moi aussi je fais ce que je veux avec mon site.




Là, c'est le chat qui m'explique qu'il a vu un cafard mort. (On est très solidaires):



Et là, je prouve que je ne fais pas QUE trucider les bestioles ou me plaindre des voisins, parfois aussi je ramasse du vomi de chat sur un plateau (je suis très prompte à reconnaître le bruit du chat malade, après, il suffit de glisser le plateau d'une main agile et hop! Yapuka remettre le tout dans la gamelle).



(Remarquez l'air joyeux et quasiment pas crispé de la dame. )

Ce post grève rédactionnelle vous était offert par les établissements Feignasse Frères.

samedi 4 juin 2011

Tout le monde dit I love you

Je suis à la campagne. Râââââ. C'est aussi plein de petites bêtes de tout poil, mais curieusement je les supporte bien mieux que dans mon HLM, pour toutes sortes de raisons.

D'abord, là elles sont chez elles. J'ai beau éprouver une haine tenace, irrationnelle et exterminatrice à l'égard des bestioles, je dois reconnaître qu'elles ont un territoire à elles et que bon, si chacun reste chez soi après tout pourquoi pas. C'est pour ça que je ne les tue presque pas à la campagne (sauf les moustiques mais allez-y, osez prendre la défense de ces salopes suceuses de sang. Ha. Et les araignées mais c'est pas pareil, c'est prouvé scientifiquement que si elles vous piquent après vous devenez sinistré du justaucorps et que vous vous mettez à lancer des fils avec les mains et à porter une cagoule. Ce qui est dorénavant interdit en France, soit dit en passant.) Mais évidemment quand elles décrètent l'Anschluss et qu'elles se mettent à envahir la Pologne la cuisine, c'est de la légitime défense de les dézinguer au bazooka. Je trouve.

Ensuite la campagne, contrairement à ma cuisine, c'est grand. Donc si ya une bête ici, je peux aller là, et pas la voir. Chez moi c'est moins évident (chez moi si ya un cafard ici et que donc je choisis de courir là, j'ai de grandes chances de tomber derechef sur un autre cafard. Et du coup je vais où moi? Hein? Oui, à la campagne).

Enfin (notez les années d'études, texte en trois partie, d'abord, ensuite, enfin bac plus nonante pour en arriver là), la campagne j'y habite pas (manquerait plus que ça: et j'irais où en vacances?) donc je m'en fous c'est chez les autres. Elles peuvent grouiller les bêtes. Même pas mal. Chez moi yen a pas yen a moins.

Tout ça pour raconter une anecdote du plus grand intérêt. Dans la salle de bain de la campagne, donc, je me suis lavé les mains (car la campagne c'est assez salissant, ya de la terre partout) et reposé le savon dans le porte-savon. A ce moment là un CAFARD (oui) a surgi de nulle part (ou de derrière la vasque) et s'est PRÉCIPITÉ vers moi. En courant. Comme un fou. J'ai cru qu'il allait me sauter au cou, d'ailleurs je crois bien qu'il a crié "maman!" à un moment. Il a dérapé sur le porte-savon glissant et pof, il s'est retrouvé sur le dos, a battu l'air de ses ptites pattes dégueulasses, plein plein plein de fois et bing, il est mort.

Il-est-mort. En courant vers moi.

Ils me suivent.

Ils m'aiment.

Ils ne me lâcheront jamais, où que j'aille.

Dans le porte savon aux effluves de lavandes, un macchabée aux antennes encore tièdes commence sa lente décomposition, un sourire béat et amoureux aux lèvres. Kafka n'a qu'à bien se tenir.