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dimanche 22 janvier 2017

Et surtout la santé

Désolée pour cette interruption de l'image et du son, mais je crois que le 7 novembre 2016 au soir, date de mon denier post ici, je me suis endormie très fort et je viens juste de me réveiller.

Dans mon rêve Trump était élu président de l'univers des États-Unis, Fillon (le gars qui a voté contre la dépénalisation de l'homosexualité en 1982) devenait le poulain de la droite et c'était tout à fait acceptable, personne ne m'offrait de chocolat à noël et je prenais quand même deux kilos en une semaine, mon compte en banque devenait tellement rouge que mon banquier se demandait si j'avais pris ma carte au PC, personne ne venait en aide aux Syriens bombardés à Alep, il faisait hyper froid et les clodos crevaient dans la rue, un uber refusait de me prendre parce que je lui demandais d'attendre trois minutes que ma fille arrive dans la nuit et le froid ("j'ai pas que ça à faire"), la dame à côté de moi au concert de Cosette ronflait comme un sonneur en plein Te Deum en dégageant des odeurs suspectes  et je devais corriger des Harlequin jusque tard dans la nuit pour joindre les deux bouts (mais assise).


Heureusement je viens de me réveiller...






lundi 7 novembre 2016

On serre les fesses



Mais on rit quand même (tout est bon à prendre)

(Ma théorie du complot à moi: Trump est le bras armé de tous les peuples premiers exterminés par les "Américains." Ah bah oui, il doit bien rigoler, Sitting Bull, de voir où ça les a conduits, les colons, de jouer les migrants dézingueurs au nom de la liberté. Trump, le bouton rouge d'autodestruction de l'Amérique. Même pas besoin d'appuyer, il va le faire tout seul).

En vous remerciant.


mercredi 23 mars 2016

Wishing well

Dear Mister Trump

Today after the terrible bombings that happened in Belgium, you were interviewed by a Fox anchor and said, among other stupid things :

Look at Brussels. Look at Paris. Look at so many cities that were great cities. Paris is almost, almost as bad. Paris is no longer the beautiful city of lights. Paris has got a lot of problems. All you have to do is speak to the people that live there.”


Dear Mister Trump, I’m French and I happen to live in Paris. I wasn’t born here, but I have been living in the French capital city for the last 24 years, so I am de facto a Parisian. This is how it works here; you just get to fall in love with the city and it happens. (Yes, even if you are a Muslim).

I also happen to be a translator for Slate, so I get to read and write a lot of stuff about you these days—amazing as it may seem, French people know who you are, and many have a hard time actually believing you are real. But hey, we also have our racist, sexist, shameless share of politicians here.

So as a Parisian, as a French woman (yes, blood regularly comes out of my wherever !!!), I’d like to tell you how it REALLY is, around here.

Paris is no longer the beautiful city of lights, you say.  It is, though. Do you know why? Because something prevents French people from doing exactly what you plan for your own country: excluding people because of what they believe in, waterboarding prisoners, spitting on women, preventing freedom of speech, letting people walk around with deadly weapons in their pockets... And do you know what these things are? They are the lights of our capital city, so bright that they shine all over the country.

Oh yes, here too some of us are tempted by your methods. Some Europeans are, shame on them, giving in and trying to build walls in order to prevent refugees to come in. So far, and let us hope it will last, because it is a battle still raging, the lights hold on strong and bright.

You say “Paris has a lot of problems. All you have to do is to speak to the people who live here.” Right. Come and speak to me, to my neighbours, my friends, my kids, their teachers, my hairdresser, the boulanger.

Do you know the kind of problems we have? Well the self-service bike stations are typically empty just when you need one. Shit happens, especially under your feet just when you go on a date. The café-croissant en terrasse is more and more expensive. The bar downstairs is too noisy on Saturday night. The Seine is still too disgusting to swim in. The museums are closed on Tuesday (or is it Monday?). In Pigalle, the sex-shops look like huge department stores for Japanese tourists. And don’t get me started on all the real estates agencies opening in every corner of my neighbourhood.

Yes, you got it: I’m making fun of you here. Of course we have our problems. Unemployment, poverty, dog shit (I’m serious there), terrorists, racism, homophobia, expensive rents. Who doesn’t? Who on earth could seriously believe there is such a place as a city with no problems? Do you live in the Kingdom of Caring? Or do you take the people you talk to for fools, by any chance?

So please, Mister Trump, stop using our predicament to serve your own means. You have more than enough in the US I think, and quite a lot of voters are already eager to believe your shaky arguments about what goes wrong at home. Brussels is bleeding and mourning and hurting right now, just as Paris was last year. Respect us. My country, my city, are not voting arguments that you can use to make a point.

You see, using the dark shadow of terror and waving a wounded country around in order to win a few more votes would not happen here, in Paris. Too many lights, I suppose.


jeudi 19 septembre 2013

Oncle Sam in your pussy

On sait qu'il y a tout un tas de trucs que nos amis les Américains ne voient pas comme nous. Je ne parle pas de la bouffe, de la liberté d'inciter à la haine raciale, de brûler des croix en pleine campagne youkaïdi youkaïda, ou de produire des séries géniales en payant correctement des scénaristes créatifs...j'ai un grand respect pour l'Amérique qui a inventé Laura Ingalls, sans qui mon enfance eut été bien morne (je parle des livres bande d'ignares, pas de la série indigente du même nom).
Ce qui m'épate c'est leur tendance à traiter avec le plus grand sérieux des campagnes partisanes dont la bêtise ferait passer la culture de Sarah Palin pour celle d'une académicienne.

L'Obamacare est une mesure adoptée sous l'égide de comme son nom l'indique, et qui vise à couvrir un peu plus et un peu mieux la population américaine en termes de sécurité sociale (Wiki vous donne les détails si ça vous intéresse). Yen a toujours qui sont pas contents, notamment ceux qui y voient une fois de plus l'ingérence d'Oncle Sam, le Big Government, qui en les obligeant à payer moins cher le toubib les prive de la liberté individuelle de crever plus vite de leur obésité morbide (oui ben moi aussi je peux être de mauvaise foi si je veux).

Voici la jolie campagne de pub dont ces adorables conservateurs viennent d'accoucher (je pèse mes mots).
On y voit une jeune fille qui se rend pour la première fois dans une clinique gynécologique pour se faire examiner (routine on imagine). Lorsqu'elle confie à l'infirmière qu'elle a choisi l'ObamaCare, on sent la raideur de la praticienne (c'est vrai ça quelle idée, se faire soigner sans payer! Elle manque pas de toupet la morue. Ah ces jeunes. Je parie qu'elle ne se garde pas intacte pour le mariage en plus.)

Jetez-y un oeil, on en discute après:



Alors déjà on remarque dans la première scène que dans les cliniques américaines, l'intimité c'est pas ça hein. Ya la caméra de surveillance qui mate TOUTES les pièces. Bon, la machine à café je dis pas, les couloirs ok, on sait jamais au cas où yaurait des malades qui voleraient la moquette, mais ils filment aussi DANS LES CHAMBRES:


Là la pauvre nénette heureusement pour elle, elle dort mais imaginez si elle était en train de vider sa poche à caca ou de vérifier que son épisio n'a pas craqué, hein, joli travail, bonjour le droit à l'image.
Et comme les médecins américains sont vraiment de gros sadiques, ya aussi une caméra dans la salle d'auscultation:
Alors là on est en droit de se dire que le toubib palpe les glandes du jeune homme, encore une fois quelle chance, c'était pas aux couilles qu'il avait mal.

Donc c'est ambiance Big Brother à la clinique, déjà ça commence bien.

On fait ensuite la connaissance de la jeune innocente venue se faire examiner le minou et qui déjà suscite la désapprobation de l'infirmière chargée de son dossier (notez la mimique):

Ca ça veut dire "Ma cocotte tu fais confiance à ce communiste d'Obama, t'es mal partie dans la vie".
Du coup l'infirmière lui montre négligemment la porte et lui dit de mettre une blouse, que le docteur va arriver bientôt.
Digression culturelle.
En France quand on va chez la/e gynéco on se met à poil. Pour celles qui n'y sont pas encore allées (c'est mal) et ceux qui n'auront jamais la chance de chausser d'autres étriers que ceux d'un étalon, en gros ça consiste:
- À poser ses fesses tout au bord tout au bord de l'espèce de lit obstétrical, les jambes en l'air et bien écartées (non c'est pas aussi sexy que ça en a l'air), avec entre son cul nu et le skaï un espèce de PQ géant dont les pointillés craquent forcément à tous les coups pour qu'on se retrouve le bas du dos bien collé.
- A voir une dame (souvent) un monsieur (parfois) qu'on vouvoie, dont on ne connaît même pas le prénom ni les goûts musicaux, regarder notre abricot offert et mettre un paquet de trucs dedans (doigt/sonde/spéculum/gant en sac poubelle/grattoir (sisisi j'ai bien dit grattoir)) genre pour voir tout ce qu'on peut y coller sans que ça déborde.
- A subir la chouette expérience "une main dedans, une main dehors" où la dame (disons que c'est une dame) se touche les deux majeurs (et les index pendant qu'on y est, quand yen a pour un yen a pour deux) dont un est DEDANS ta chatte et l'autre SUR ton ventre. Magie!
- À s'assoir les mains derrière la tête, nue toujours (oui ça fait très Histoire d'O) et à se faire palper fermement les nichons tout en se demandant si la dame n'a rien oublié à l'intérieur.
- À se peser (le pire).

Quand on est passée par tous ces caps, autant dire que l'idée même de dignité ou de pudeur est comparable à celles de Jean-Marie Bigard après trois mojitos.

A priori aux États-Unis les filles sont faites comme nous (en gros nichons+minou = cancer du col de l'utérus à gogo) donc on leur fait tout pareil MAIS avec une blouse parce que faut pas déconner, je veux bien me faire racler le fond de la chatte mais je veux pas que le toubib me regarde le piercing.
(A moins que la gynéco ne touche à rien pour ne pas se faire taxer d'ingérence ou d'atteinte à la liberté individuelle de la moule.)

On retrouve la demoiselle en blouse et en tête à tête avec son toubib, qui après les questions d'usage (PAS: êtes vous réglée régulièrement? Ni vous avez mal quelque part? Ni avez-vous des rapport sexuels, et si oui est-ce que tout se passe bien? Mais "Des changements de régime ou d'activité sportive?" Parce que c'est vrai que c'est important, l'exercice et les big macs. Pas comme les pertes vaginales qui ne sont qu'un détail) lui dit "OK! On va regarder tout ça!" et SE TIRE. La laissant en plan, les jambes écartées. Et là BOUUUUUH qui c'est qui va regarder la jolie demoiselle entre les deux cuisses yeux ? Le vilain Oncle Sam! (Comprendre l'horrible Obama, mais ils n'ont pas osé, curieusement, mettre sa tête). et là on atteint le sommet du ridicule avec un affreux pantin brandissant un spéculum (oui messieurs ça ressemble donc à ça) d'un air sadique (car c'est bien connu, le frottis de dépistage c'est le MAL).



Et le slogan qui tue:
"Ne laissez pas le gouvernement jouer au docteur".

Yaurait des pages et des pages à écrire sur le système de santé américain. Sur leur façon d'aborder la sexualité féminine, la contraception et le droit à l'avortement. Ici il ne s'agit pas de ça: il s'agit de prendre pour des connes les femmes qui connaissent l'importance de la surveillance médicale en tentant de faire passer le message que subventionner les dépistages est une mauvaise idée. Il s'agit de faire peur aux gamines qui n'y sont jamais allées et qui vont entamer leur vie sexuelle sans filet (mais avec papillomavirus). Et il s'agit de montrer à quel point le gouvernement est malfaisant (le plan final où on ne voit que les jambes de la jeune femme s'agiter a une petite connotation "viol" fort sympathique. D'un autre côté elle l'a bien cherché, tu vas payer tes soins en nature ma cocotte). Avec des images dont le ridicule tranche avec le sérieux du message. Un mélange de Muppet-show et de film d'horreur gynécologique.



Tout de suite, ça prend une autre saveur.