samedi 18 décembre 2010

Encore ratée



Encore un drame des expulsions locatives. Ce pauvre rongeur s'est vu opposer porte close. Espérons qu'il a pu regagner sans encombre son (mon!) local à ordures (et qu'il n'est pas en train d'écumer les étages, l'estomac dans les talons, en quête de mollets mal vaccinés contre le tétanos).



© Romuald




Quand je vous dis que c'est de la pure mixité, cet immeuble.

D'un autre côté ça change agréablement des cafards et des iguanes.
(Un peu de sang chaud! Olé!)

(J'hésite à imprimer la photo en carte postale pour envoyer mes voeux à mon bailleur.)

Allez, pis joyeuses fêtes, hein!



samedi 11 décembre 2010

Sale type

Aujourd'hui j'ai reçu UNE réponse à la demi-douzaine de lettres que j'ai envoyées il y a dix jours pour protester contre les lettres-types dont je suis inondée.

En effet, quelle que soit la nature de ma demande, de mon grief ou de mon hystérie, la mairie ne sait que me renvoyer une lettre-type.

Contexte de ma dernière missive:
Un matin je me levai aux aurores (8h39) et j'allumai mon cerveau annexe (France Inter), seule manière efficace de me connecter au monde. Mal m'en prit puisque je tombai en pleine interview de Monsieur Jean-Yves Mano, autrement connu comme monsieur l'adjoint au maire responsable du logement de Bertrand D., voire Monsieur le président de l'Opac (tiens, ça me dit quelque chose). Ce gai-luron (voir photo) se défendait, agressé par des journalistes (sont méchants ces gens, n'importe quel membre du gouvernement vous le dira) refusant de faire comme s'ils ne savaient pas que certains HLM sont occupés par des gens riches. Ou juste assez aisés pour aller ailleurs. C'est La tribune qui a craché le morceau en preum's (enfin ya moi aussi mais personne ne lit mes lettres, c'est un scandale).

Monsieur Jean-Yves Mano est bien d'accord: c'est proprement scandaleux. D'ailleurs il va faire le ménage dans tout ça, et d'ailleurs les services concernés labeurent jour et nuit pour remédier au problème.

Ca m'a un tantinet agacée, dans la mesure où moi, j'écris régulièrement à l'univers entier que je gagne trop de sous pour justifier un logement HLM et que je suis volontaire pour aller ailleurs, non, même pas dans plus grand, juste dans plus cher (et évidemment, faut pas pousser l'iguane dans la cage d'escalier non plus, plus près de l'école pendant qu'on y est). Un PLI (logement intermédiaire), quoi.
Ce qui permettait de libérer mon FANTASTIQUE (dans mon pays les majuscules sont une marque d'ironie) logement en faveur d'une famille vraiment défavorisée, vu que c'est quand même trois pièces et quand même moins de 600 euros par mois (et dans mon immeuble vous n'imaginez même pas combien certaines familles arrivent à caser de membres dans trois pièces).

Donc, reprenons, j'étais agacée.
Étant donné l'heure matinale, ma légendaire timidité et le refus catégorique de mes cordes vocales de donner de la voix avant d'avoir avalé l'ami du petit déjeuner, hors de question d'appeler France Inter pour déverser ma faconde dans l'oreille de Monsieur Mano et des milliards d'auditeurs. Donc, j'ai fait comme d'hab: j'ai écrit. A monsieur le président de l'Opac, of course, mais j'ai un peu mis en copie la terre entière (l'autre jour à la Poste l'employé, qu'il soit béni jusqu'à la douzième génération, m'a indûment refilé un carnet de timbre. J'en profite). Dont la mairie, mon interlocuteur aveugle, sourd et muet favori.

En gros, ma lettre disait ça:
Cher Monsieur Mano, moi je suis dans le cas des gens dont vous causez, je peux payer plus que mon loyer actuel et filer mon appart à des pauvres, seulement quand j'écris à ma mairie socialiste pour leur dire ils ne font rien qu'à me répondre des lettres types. Quoi faire?

J'aurais pu rajouter "et c'est pas la mairie qui me contredira", car ce matin, donc, j'ai reçu la réponse de "Le secrétaire administratif Catherine Della Valle" (on est pas très féministe de la syntaxe à la mairie du XVIIIe semble-t-il), qui me renvoie une lettre-type pour accuser réception de ma lettre me plaignant de recevoir des lettres types.

Ubu maire, vous connaissez? Merdre alors!



jeudi 2 décembre 2010

Malédiction aquatique

Après des mois et des mois de plocs du plafond, c'est le radiateur de la cuisine qui se met à goutter. Les cafards ont enfin l'eau chaude dans la douche.


Illustration: la fuite de la cuisine (ou: Chérie, le chat! On a oublié le chat!)