mardi 8 juin 2010

L'ascenseur social

Ce matin (c'est souvent le matin...), un lapin. Que me posa ma banquière, coincée dans le RER.

Je suis rentrée chez moi même pas énervée (on va pas s'énerver pour si peu non plus), j'ai ouvert la porte de l'ascenseur de gauche, oubliant, étourdie que je suis, qu'il est en panne depuis au moins une semaine.

Et là, rien. Le vide. Bon, le vide du rez-de-chaussée, mais le vide quand même (avec quelques détritus au fond du vide pour faire bonne mesure, on est dans un HLM, quoi, merde. A Passy yaurait peut-être eu des colliers de perle et des mocassins, là c'était plutôt ambiance mégots et vieux mouchoirs qui puent dans une lumière jaune-parking qui sied merveilleusement au teint des iguanes.)
Je vous montre:





Et quand on levait la tête, ça donnait ça:







Je sais ce que vous êtes en train de vous dire. Que ça fait film d'horreur. Que c'est hyper-dangereux. Que les mômes qui se ruent dans l'ascenseur sans regarder risquent de tomber dans le trou et de se prendre un ascenseur tombé du onzième étage sur la tête, réduisant d'un coup le problème de surpopulation de certains apparts. Que si un accident arrive, qu'un môme tombe et se fait écrabouiller, que les médias apprennent que Paris Habitat avait été prévenu du dysfonctionnement avant, que même une locataire chiante en avait parlé sur son blog, et que le drame aurait pu être évité, ben ça va faire du grabuge.

Je suis bien d'accord.


Pause-rectum: ce soir un énorme cafard s'est promené sur mon BUREAU. Mon lieu de travail, qui est aussi, un peu, ma maison, vu qu'il y toute ma vie en petit dessus: mes clients préférés, ceux que je n'aime pas, les dessins de mes enfants, ma dose de chocolat de survie, mes projets de vacances, des feutres, des disques, la gloire de mon père et le château de ma mère, bref, mon île.
Il est venu sur mon île, le porc à antennes. Et je l'ai raté. J'aurais pas été au téléphone à ce moment-là j'en aurais sangloté de rage, de désespoir et de répugnance pour ce violeur à pattes.
Cinq minutes plus tard il se carapatait sur le lino, tout content le con. Il a reçu un Grévisse de 3000 pages sur la tête.



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