mardi 26 janvier 2010

Cafard du matin, chagrin

Cafard du soir, chagrin tout pareil.

Ce matin (un lapin, non, je l'ai déjà faite celle-là), ce matin disais-je, Cosette et Gavroche ont fait la connaissance de leur premier cafard.

Jusque-là j'avais réussi à leur dissimuler le bestiaire en les déguisant habilement en raisins secs ou en M&M's, mais là, entre la tartine et le jus d'orange, le raisin sec sur pattes qui tourne en rond dans la cuisine, j'ai pas pu leur faire avaler (ou alors ce sont peut-être mes hurlements hystériques et matutinaux qui leur ont mis la puce à l'oreille, allez savoir).

Une main virile et néanmoins peu velue (on ne peut pas tout avoir) ayant écrabouillé puis disposé du bestiaux devant un public en délire et un chat absolument indifférent qui miaulait sans discontinuer pour exiger sa pitance, à côté du cafard qui lui tournait tout pareil sous le cul d'une bouteille d'huile d'olive vide ("Merde le fond n'est pas plat" a constaté la main virile répugnant à écraser le monstre à mains nues), Gavroche vint interrompre la douche maternelle pour s'enquérir: "Maman, c'était une bête ou un cafard?"

La même question que je me suis posée hier devant la télé, dis-donc.




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