mercredi 16 décembre 2009

Le téléphone pleure

Ô bailleur adoré, bras qui œuvre dans l’ombre

A fournir un toit à ceux qui sont sans un

Refusés par moult proprios que trop encombre

Un nom qui sonne trop pauvre, voire trop maghrébin.


Toi qui ne te contentes pas de louer le gîte

Mais rajoutes parfois, et pour le même prix,

Le couvert : champignons, cafards, voisins et mites,

Le gardien, le gérant c’est cadeau ; c’est gratuit !


Quelle générosité ! Et quelle grandeur d’âme !

Las, si l’amour aveugle, la bonté te rend sourd !

Quand ton téléphone sonne, ton encéphalogramme

Est plat comme une limande et moi je fais un four.

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