En fait, non.
Après un passage obligé au troquet pour me remettre de mes émotions (d'accord, raconter ça aux copines sur le mode hystérique-je-vous-l'avais-dit-que j'habitais-chez-les-fous), je décidai d'en référer à la plus haute autorité qui soit en matière d'ascenseur: le gardien. C'est pas n'importe qui, le gardien.
Mais entre-temps, mon cerveau avait eu tout le loisir d'imaginer l'origine du crime.
Comment était-il arrivé là, l'iguane?
Je réalisai avec horreur que mes voisins du dessus, non contents de communiquer à coups de chaises bengladeshis (bengladeshoises? bengladouilles?) et de laisser fuir leur robinet dans mon plafond de cuisine, de réveiller exprès leurs enfants à trois heures du matin pour les forcer à jouer à la corde à sauter en criant la Marseillaise en bengalî (bengalien? bengalisien?) (faut leur reconnaître une certaine cohérence quand même), se nourrissaient d'iguanes frits qu'ils élevaient directement dans leur trois pièces. D'où les aboiements incohérents et les coups de chaise (je vous l'apprends, les iguanes, ça aboie, et quand on les tue à coups de chaise la chair est plus tendre, demandez à n'importe quel boucher bengladeshien). Et ce que je prenais pour des hurlements de type conjugal n'était en fait que des exhortations à viser le saurien afin de préparer le repas du soir (D'où la célèbre expression bengalatte: le mobilier ikéa c'est pas cher mais ça casse pas trois pattes à un iguane).
Bref, le pauvre iguane avait pas dû faire long feu (de Bengale).
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