Ah ben si, ça vaut le coup puisqu'il faut que je trouve 1200 euros pour payer mon bailleur. Tous les mois. (Pour les non-Parisiens, une note en passant: social, le bailleur. Certes j'ai 150 mètres carrés avec terrasse sur le toit et piscine commune. Meuh noooon je déconne. J'ai 65m2 au premier étage plein nord. Je me plains si je veux, je sais qu'il y a pire. Ils ont qu'à ouvrir un blog et se plaindre aussi, ils verront ça défoule).
Donc je bosse pour payer un appart que je suis condamnée à ne quasi-pas quitter puisque je dois bosser pour le payer (moi aussi je m'y perds).
J'en étais là de mes réflexions au bord de la désillusion épuisée et transpirante (je chialais en marchant dans la rue, quoi), quand tout à coup je vis au bord du trottoir des livres abandonnés, de toute évidence offerts à l'avidité littéraire des passants (et ça fait deux fois en deux jours, comme quoi ya pas que les chiens, les vieux et les traductrices qui se font abandonner l'été, ya aussi les bouquins).
Je me suis dit c'est chouette, voilà un signe qu'il faut que j'arrête de chouigner, si ça se trouve ya des bouquins géniaux, de ceux qui te changent la vie ou juste te distraient quelques heures, hein, on va pas chipoter, c'est toujours ça de pris, prends le cadeau que t'offre la vie ma fille.
Je me suis approchée, et voilà donc le message moralo-remontant que m'envoyait ma bonne étoile (avant de partir se bronzer le cul sur une plage des tropiques, sûrement, la salope):