vendredi 9 juillet 2010

J'irai cracher sur vos baux

Voilà.
Alors j'avais trouvé un super-plan dans le privé. Dix mètres carrés de moins qu'ici, et 800 euros de plus (DE PLUS!) par mois. Mais dans ma desespérance d'épargner le (double) kilomètre quotidien à mon Gavroche aux petites pattes, dans mon fol espoir de ne pas tomber sur un cafard en allumant la lumière de la salle de bain le matin, dans mon illusion naïve de fille qui croit qu'elle peut faire grandir ses mômes ailleurs que dans l'amiante et l'odeur de sardine grillée au petit-déjeuner, j'étais PRÊTE à ne plus bouffer que des pâtes à rien et à donner des cours de gouache sur boîte de conserve aux bobos montmartrois, et j'avais dit banco. Je prends.

Et puis la réalité m'est tombée sur la gueule.

"Madame, vous n'êtes pas salariée."

Autrement dit, "Vous puez de la gueule, Morue, et auriez-vous les revenus de Bill Gates lui-même, si ya pas la signature de votre seigneurémaître, aka le PATRON, au coin de la feuille de paie, vous pouvez vous la carrer dans l'échalote et faire la danse du cerfeuil mou, on vous louera point, c'est niet."

Ô rage, ô désespoir.

Un jour je serai riche, célèbre et propriétaire foncière, et j'irai pisser dans vos boîtes aux lettres de gestionnaires de patrimoines de mes deux.

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